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Journal d'un cinéphile-Film n°25 : Super

Publié le par Nicolas Ravain

Lundi 25 juin 2012 :

SUPER – James Gunn – USA – 2001 – DVD

Résumé :

Frank D'Arbo, un homme ordinaire, décide de devenir un super héros après avoir vu sa femme succomber aux charmes d'un trafiquant. Seul problème, il n'a pas de superpouvoirs...

Journal d'un cinéphile-Film n°25 : Super

Le film part du même postulat que le brillant Kick-Ass de Matthew Vaughn, dans lequel un lycéen décidait de devenir lui aussi un super héros malgré l’absence de pouvoirs et d’aptitudes particulières, le tout sur fond d’affrontement avec la mafia. Je ne peux m’empêcher au passage de citer l’excellente accroche américaine lors de la sortie en salle du film aux USA : « I can’t be invisible / I can't read your mind / I can't fly / I can't see through the walls. But I can kick your ass ! »

Dans le film de James Gunn, l’approche est différente, le ton est plus réaliste, plus brut, moins tapageur que dans celui de Matthew Vaughn. Cela pourrait s’expliquer par la différence de moyen (2 millions de dollars pour Super, 30 millions pour Kick-Ass), qui ne permet pas de faire des séquences spectaculaire à effets spéciaux, mais il s’agit justement ici de faire un film d’anti-superhéro. Le protagoniste est un homme banal n’a pas de superpouvoirs? Alors la mise en scène sera quasiment sans effets, à l’image de son personnage principal, j’ai nommé « Crimson Bolt » (alias « L’éclair Cramoisi » en version française), interprété par le génial Rainn Wilson.

Qui ça ?

Mais si, Rainn Wilson, le gars qui joue Dwight Schrute dans la série The Office !

Journal d'un cinéphile-Film n°25 : Super

Ici, il est donc Frank D’Arbo, trentenaire bedonnant, rêveur, coincé et soumis qui, après une rupture douloureuse et une apparition divine (!!!), se met dans la tête d’aller combattre le crime dans un déguisement rouge qu’il s’est lui-même confectionné. Le personnage est très touchant, mais très ambigu également. Quand il n’attend pas désespérément pendant des heures dans une rue qu’un criminel commette un quelconque méfait, il n’hésite pas plus tard à passer à tabac un quidam dont le seul crime est d’avoir grugé dans la queue pour aller au cinéma.

Jusqu’au peut-on aller au nom du Bien ?

Quelle est la limite à ne pas franchir ?

Journal d'un cinéphile-Film n°25 : Super

Sous cet aspect réaliste, le film réuni quand même tous les personnages typiques des films de supers héros : le bad-guy, l’acolyte, la femme fatale et le flic.

Kevin Bacon joue donc Jacques (en français dans le texte !), un trafiquant de drogue aussi cool qu’inquiétant, le bad-guy du film, qui finira par être la véritable Némésis du Crimson Bolt (je n’arrive décidément pas à l’appeler « Eclair Cramoisi » !). La fluette Ellen Page interprète quant à elle Libby, jeune femme spontanée et un peu folle, passionnée de comic-books, qui va s’improviser partenaire de Frank dans sa lutte contre le crime sous le pseudonyme de Boltie. Leur duo fonctionne à la perfection et est très finement écrit, donnant naissance à des scènes drôles et touchantes.

Et, last but not least, il y a la magnifique Liv Tyler, dans le rôle de l’ex-petite amie de Frank, femme fatale toxicomane qui tente de lutter contre son addiction, moteur de la transformation du personnage de Rainn Wilson.

Allez, juste pour le plaisir des yeux !

Journal d'un cinéphile-Film n°25 : Super

Un film réjouissant, qui répond de manière drôle et violente à la question "Et si je devenais un super-héros, moi aussi ?"

A quand le retour sur les écrans des aventures du Crimson Bolt dans Super 2 ?

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